Donnons au sport la place qui lui revient

 

Trop souvent ignoré ou non respecté, le droit aux pratiques physiques et sportives, au sport et au jeu fait pourtant l’objet de diverses conventions internationales. Omniprésent dans toutes les sociétés, il reste paradoxalement, considéré comme une sous-culture.

Langage universel par excellence, le sport est un droit humain et plus particulièrement, un droit de l’enfant – Article 31 de la Convention relative aux Droits de l’enfant –  qui devrait être respecté et partout mis en œuvre. Pourtant, il reste largement ignoré et trop peu respecté.

Contrairement aux arts et aux lettres, le sport n’obtient pas la place qui lui revient dans la culture. A l’école comme au musée, la place du sport reste une activité mineure.

 

Un pouvoir unique d’attraction, de mobilisation et d’inspiration

Pourtant, rares sont les faits sociaux qui peuvent être définis comme le sport de « phénomène social total ». Reconnu comme un vecteur de développement humain efficient, il sert les causes de l’éducation, de l’intégration sociale, de  la santé, de l’égalité des sexes, du développement économique, de la paix, de la justice, de la tolérance… Personne ne nie son pouvoir unique d’attraction, de mobilisation et d’inspiration. Les valeurs du respect de l’adversaire, de la soumission aux règles du jeu, du travail d’équipe, du fair-play… qu’il véhicule sont autant de qualités nécessaires pour faire advenir des citoyens responsables et des sociétés civiles plus fortes car plus éduquées.  

Et si le sport ne peut évidemment pas répondre à tous les enjeux de société il pourrait s’avérer l’outil efficace s’il était compris et utilisé dans toute sa complexité, pour répondre notamment aux besoins de cohésion sociale ou à ceux de la jeunesse. A l’instar de tout fait social, il est le miroir des sociétés, contradictoire et complexe.

 

Enjeux sociaux et politiques

Par exemple, l’Afrique est aujourd’hui le continent le plus jeune de la planète (*). Opportunité majeure pour la prospérité, le poids démographique de la jeunesse pourrait bien se transformer en cauchemar si rien n’est fait pour répondre à ses aspirations et besoins particuliers. Certes, la croissance des économies sub-sahariennes est impressionnante mais elle s’accompagne d’un accroissement des inégalités, d’un réel choc des cultures (absence de transition entre « modernisme », voire « post-modernisme » et « sous-développement »), d’une marginalisation des jeunes de la vie publique… rendant ces pays plus vulnérables à l’instabilité sociale et politique si le triptyque incontournable - éducation-emploi-formation - faillit. L’urbanisation rapide du continent se chargera alors d’en amplifier les effets. 

Optimiser le sport comme outil programmatique, en France comme partout dans le monde, pour plus de justice sociale, de tolérance ou plus généralement, de développement humain, demeure un enjeu majeur dont toutes les nations devraient s’emparer au plus vite. 

 

Ensemble, promouvons le sport !

 

Olivier Fougeroud
Guylaine Saffrais

 

 (*) Cliquer sur la ligne suivante pour voir l'article de Guylaine Saffrais paru dans le N° 271 de Faim Développement magazine   ccfd-terresolidaire.org/fdm/2013/271-janvier-fevrier/la-jeunesse-un-atout-4315/     

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